mercredi 3 septembre 2014

La carotte du potager

CARNARVON city.

La ville CARNARVON ne vous parle pas ? Vous n'arrivez pas à la cartographier sur la modeste carte Australienne?
Ne vous inquiétez pas, même un Australien aurait du mal à la situer. Leur seul repère est l'inscription  "fresh product CARNARVON" sur les cageots du rayon fruits et légumes de Woolworths market.
Par contre, pour un backpacker, ce nom est synonyme de TRAVAIL ou plutôt d'Argent.
Certaine personnes, telles que nous même, sont capables de faire abstraction de toutes autres sources d'emplois possibles sur la route, pour se rendre directement à l'Eldorado de la courgette.
Une fois rendus sur place, cette ville décrite dans notre chère guide Lonely Planet comme point stratégique pour découvrir la charmente région de la Gascoyne est en faite une arrière, arrière base qui servirait uniquement à faire le plein de pétrole. Les lieux de découverte comme la barrière de corail d'Exmouth est située à plus de 300kms ou le Mt Auguste à 450kms. 
La ville est située sur la côte en plein milieu d'un marré cage sableux et rougeâtre.
Heureusement, les palmiers plantés sur le bord de mer font rappeler que nous sommes bien sur l'océan indien. Mais attention pour goûter l'eau, une bonne dizaine de kilomètres est nécessaire pour accéder à une immense plage d'un sable à demi vaseux clairsemé de 4x4 à canne à pêche.
Le travail est bien la seule et unique raison de rester à CARNARVON. 
La première approche fut familière, des vans et donc des backpackers tous français sont amassés devant la seule wifi gratuite de la ville, Target (vêtements et bidouilles). À croire qu'il n'y a que dans la version française du Lonely Planet qu'il est indiqué que la ville était toujours en demande de travailleurs saisonnier.
Ce sont toujours les mêmes vans que nous croisons depuis notre départ de Perth, l'approche est donc facile. 
"Je viens d'arriver aujourd'hui,  je chercherai demain de bonne heure"
" moi ça fait 2 semaines que je suis là, j'attends un pote pour commercer à travailler ici"
" j'ai des contacts, j'attends qu'ils me rappellent, ils auront du taff pour moi dans 2 ou 3 semaines"

Dans deux ou trois semaines, nous n'avions pas fini de l'entendre celle là.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Côté pratique, c'était un peu trop tôt, peur d'être pris d'avance par une foule de vans affamés de bosser, nous y étions café à la main à 4h30 du matin.
Oui cela faisait longtemps que nous n'avions pas chercher un emploi. 
Deux grandes routes interminables longeant le long fleuve Gascoyne dont l'écoulement de l'eau est sousterraine la majeure partie de l'année ( merci Lonely Planet pour l'info).
Ces deux routes parallèles sont jalonnées de fermes maraîchères toutes de même superficie. 
Le jour se lève, les tracteurs sortent et à notre grande surprise aucun van, nous sommes les seuls a tourner et durant toute la matinée.
Comme une surprise n'arrive jamais seule, à chaque entrée de propriété, nous nous retrouvions face à un panneau ou un vulgaire graffiti " no job" "no work" "no backpackers".
Il nous en fallait bien plus pour nous décourager, ferme par ferme nous entrons, nous demandons, accueillis par la phrase type " hum, no work at the moment. But, maybe in 2 or 3 weeks" et attention pas avec un accent de fermier australien, mais avec celui d'un asiatique.
D'après notre analyse 80% des exploitations sont tenues par des vietnamiens, au milieu des plantations des hommes et femmes accroupis aux chapeaux paraboles s'affairent sur des jeunes plants, ce qui en dit long sur la rémunération.
Le lendemain matin 8h00 notre persévérance à payer, nous voilà compter permis les travailleurs.


Le test d'entrée 6000 guides de plants de tomates à planter. Fait en une journée et plein d'ampoules au main, pour 120$ AUS (pour 2) et deux pastèques.






Il y a aussi du bon de travailler dans le picking :






Une petite vidéo tournée entre deux allées de chili.

Lien Youtube, Chili CARNARVON:  
720p
   






























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